top of page

Marc-Ming
Chan

Capture d’écran 2024-12-26 à 11.49.04.png

Marc Ming Chan est un artiste français-chinois, d’origine hongkongaise, né à Londres en 1967. Il vit et travaille actuellement à Paris.

Tout l'œuvre de Marc Ming Chan est traversé d'oppositions saisissantes, réunissant des périodes en apparence contrastées. Pourtant, des fils rouges sous-jacents les relient, révélant un cheminement à la fois en prise avec son époque et nourri d’interrogations personnelles. D’un côté, une vision symbolique du monde, empreinte de références autant à l’histoire de l’art et de l’architecture qu’à la philosophie, à la littérature ou au cinéma ; de l’autre, un goût affirmé pour la fétichisation actuelle des corps humains. D’une autre manière, son univers se situe à la croisée de la figure tutélaire d’un Francis Bacon, de l’esthétique métamorphique d’un David Cronenberg et de la délicatesse d’un Robert Longo.

Son travail se décline ainsi en séries successives et distinctes. À la fin des années 1990, Marc Ming Chan se consacre à des dessins hyperréalistes au crayon relatifs aux identités masculines. En pleine crise du sida, il dépeint les corps sexués avec une minutie presque obsessionnelle, capturant chaque grain de peau. Cette approche, à la fois rigoureuse et sensuelle, l’occupe une décennie entière et agit comme une phase de maturation essentielle pour l’artiste, comparable au cheminement monacal d’un Gérard Gasiorowski.

Depuis peu, Marc Ming Chan bouscule son propre savoir artistique. Il brouille son univers, en malmène les références, en détourne les thèmes, introduisant un univers mécaniste où les corps se mêlent à des machines, des armes ou des casques. Ses anciennes figures, devenues archétypales, se transforment en chimères. L'évolution de son langage pictural l’amène vers la sculpture. Ses créations tridimensionnelles adoptent des formes brutalistes, anguleuses, aux tonalités sombres. À mi-chemin entre maquettes, sculptures et bas-reliefs, elles apparaissent comme des fragments de constructions ou de statuaires évoquant des vestiges archéologiques.

Marc Ming Chan cultive une esthétique inspirée par une science-fiction ésotérique, plaçant le spectateur face à des objets énigmatiques et cryptiques. Ses dessins, quant à eux, se métamorphosent en palimpsestes d’environnements et d’images fortement ritualisés. Rien n’y est immédiatement accessible : l'artiste nous invite dans un voyage entre clair et obscur, où chaque œuvre s'affirme une énigme à déchiffrer.

bottom of page