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Bérénice
Mayaux

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Photo Marine Tric

Artiste plasticienne née en 1981, Berenice Mayaux suit des études de design à l’École des Beaux-Arts de Reims, dont elle est diplômée en 2005. Son travail s’oriente progressivement vers la peinture.

Sa peinture, aux couleurs vénéneuses et aux formes géométriques acerbes, propose un voyage dans une certaine histoire de la peinture, au croisement du Surréalisme, du Bauhaus, du Pop Art et de l’Art Cinétique. Ses œuvres, mi-abstraites, mi-évocatrices, se présentent à nous comme des images de synthèse dont la netteté et les couleurs n’ont rien de naturel, des images complexes qui pourraient être des vues réalisées à l’aide d’un microscope numérique, dans lesquelles l’artiste aurait zoomé sur une partie d’un objet. Les couleurs rappellent les néons d’un Dan Flavin, électriques et comme boostées à l’acide; le spectre lumineux y est analysé et décomposé à l’extrême. Un aspect irréel et vintage s’en dégage. Les compositions ne sont pas sans rappeler le travail de Kandinsky, un subtil jeu d’équilibre entre forme et fond, avec un certain sens du rythme proche d’une démarche synesthésique. Sans jamais figurer explicitement, on sera tenté de voir ici le manche d’une guitare électrique, là une enseigne lumineuse, ailleurs un escalier inspiré d’Escher. Autant d’indices laissés par l’artiste qui donnent aux spectateurs un sentiment d’étrangeté familière. C’est un peu comme si Victor Vasarely et Peter Klasen avaient eu une fille, Bérenice Mayaux, faisant converger plusieurs imaginaires - scientifique, pop, architectural - dans une peinture léchée et envoûtante dont chacune s’apparente à un riff de guitare aux notes psychotropiques.

Damien Levy

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