La Galerie Idéale a le plaisir de présenter la première exposition personnelle d’Émile Barret, artiste né en 1989 en France, vivant et travaillant entre Bruxelles et Paris.

 

Membre du collectif Music(forEggplant), un groupe d’artistes concevant des performances et concerts aussi inattendus qu’évocateurs ; vidéo-jockey de la musicienne Aïsha Devi, figure internationale de la techno tantrique ; photographe pour des musées régionaux ; participant actif des ateliers collectifs des anciennes Brasserie Atlas à Bruxelles — Émile Barret multiplie les collaborations et développe depuis plus de quinze ans une pratique polymorphe, mêlant photographie, jeu vidéo, sculpture, installation, commissariat d'expositions, art textile, auto-éditions imprimées, encadrement, performance et parfois même musique.

 

Accompagnée d’un texte de Marc Donnadieu, son exposition à la Galerie Idéale est l’aboutissement de deux années de recherches plastiques et ethnographiques sur les Enfers et leurs échos, menées à travers les mondes. L’artiste y déploie un univers à la fois sombre, gore, drôle et sensible, invitant le/la regardeur.euse à se positionner face aux représentations étranges, parfois dérangeantes, de ces châtiments constamment ré-inventés.

 

Maximaliste, holistique et proche de la pensée de l’art total, Émile Barret construit une esthétique underground, queer et surréaliste, où cimetières, cabinets de curiosités, musées régionaux, parcs d’attractions ou devantures de pharmacies deviennent autant de terrains d’étude et de captation, pour ses appareils photo argentiques. Il mène ainsi de front plusieurs travaux d’archives qu’il actualise, déploie en fractales et transforme au fil de ses projets.

 

En résultent des images qu’il trafique par tous les moyens — tantôt par des procédés mécaniques, tantôt via le numérique : T-shirts, photographies découpées, images encadrées, tissus imprimés, maquettes, objets étranges ; autant d’éléments réunis dans la galerie pour former un laboratoire expérimental, une installation immersive et baroque, où chaque œuvre devient le fragment d’un ensemble plus vaste.

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Damien Levy