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Dans la presse

Philippe Ducat

Art Press n°520

Architectures-sculptures ou bien sculptures-architectures, les volumes abstraits de Mengzhi Zheng (France, 1983) hésitent entre ces deux catégories.

Architectures seules, elles seraient inhabitables: formellement postcubistes, elles n’ont aucune vocation à être espaces à vivre. Plutôt que des sculptures, ce sont des assemblages puisque Mengzhi Zheng utilise des bois communs, récupérés - ceux des meubles industriels -, qu’il découpe, module à sa convenance, cheville, colle, visse. Il ramasse dans les rues panneaux et planches inconsidérément jetés par leurs propriétaires consuméristes.

Il apprécie en particulier le stratifié blanc qui doit être le plus « impur» et le plus vulgaire des éléments utilisés par le design contemporain. Il le ponce, retrouve par endroits le bois que la couche de Formica recouvre, lui donne des nuances de couleur pour, au final, assembler tout cela avec beaucoup de sensibilité. Mengzhi Zheng réalise leurs socles/supports qui sont créés avec le même brio formel, eux aussi poncés et tous de nuances différentes.

Le galeriste, Damien Levy, dit, non sans raison, que ces constructions et leurs socles placés en ligne renvoient aux peintures de Giorgio Morandi.

En effet, Mengzhi Zheng travaille un camaïeu de beiges, crèmes, blancs et gris, tout au moins au cours de cette dernière période.

Auparavant, la couleur pure, mondrianesque, oserait-on dire, était parcimonieusement distribuée dans cet océan de pastels clairs.

 

Les références aux plus fameux architectes, de Koolhaas, Ando, Fujimoto, Fujimori à Le Corbusier, étaient alors plus présentes.

 

Mengzhi Zheng est un artiste du je-ne-sais-quoi au moyen du presque rien.

Philippe Ducat

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Charlotte Fauve
Télérama



GRAINS DE SABLE

 

Sur le plancher de la galerie, qui craque, Circumbalacion, installation d'Edgardo Navarro, est une peinture de sable, réalisée avec les pigments même du désert de sa région natale, San Luis Potosi, au nord-ouest de Mexico. En séjournant chez les Indiens huichol, l'artiste a appris à recueillir les couleurs de la terre et à les utiliser, «à peindre les montagnes avec les montagnes».

 

Il tisse un lien entre l'art occidental et l'imaginaire de ce peuple, ses visions (nierika), «sortes de trouées vers un autre monde.» Avec ses éclairs et ses arbres nuages, son installation, cercle éphémère autour d'une terre en proie à la sécheresse depuis plus de quinze ans, ouvre un passage vers la pluie et la guérison.

 

C.F.

«Visions», d'Edgardo

Navarro | Jusqu'au 15 juin

IMar.-sam. 14h-19h

Galerie idéale, 3 bis, rue d'Athènes (code 9481A) 

galerie-ideale.com

Entrée Libre

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