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Galerie d'art contemporain
11 rue d'Athènes, 75009, Paris.
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 19h.
Interphone galerie Idéale, ascenseur sur cours 3éme étage.
damienlevy(a)galerie-ideale.com
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Etienne Pottier
Il nous faut des héros
du 13/02 au 15/03/2025
Pour sa première exposition personnelle à la Galerie Idéale, Etienne Pottier présente un ensemble de nouvelles pièces et choisit comme fil d’Ariane la figure du héros. Ce personnage, à la fois très présent dans nos sociétés abreuvées de blockbusters, qui semble paradoxalement être tombé en désuétude, s’être ringardisé de par son caractère archétypal.
Mêlant sculpture, céramique, dessin et installation, Etienne Pottier nous plonge dans son univers en constante évolution, parsemé de références issues de la pop culture. L’artiste adopte lui-même la posture romantique d’un chevalier qui s’attaque aux monstres sacrés que représente la recherche de la beauté. En cela, le titre de l’exposition prend un double sens : c’est à la fois un conte sur des personnages de dessins animés affrontant des monstres, mais en miroir, c’est l’artiste lui-même qui se met en quête de sa propre puissance créatrice, libéré des illusions et conventions sociales qui limitent l’individu.
Construite à la manière d’un rébus, cette exposition présente une histoire symbolique, celle d’une lutte entre pulsion de mort et pulsion de vie, sur fond de nostalgie des grands récits épiques.
Chacune des pièces qu’il nous présente révèle une grande maîtrise technique : chaque détail est soigneusement ciselé, chaque couleur agencée avec une sensibilité palpable. Ses œuvres sont de véritables dioramas, des mondes en miniature où la vie et la mort se confrontent. Elles invitent le spectateur à plonger dans un univers où les frontières entre le réel et l'imaginaire s'estompent, évoquant les cauchemars fiévreux de Bosch autant que les visions hallucinatoires d’un Fred Deux.
Il met en scène des personnages à la fois beaux et grotesques, puissants et ridicules, intemporels et pourtant mortels, qui se battent contre des chimères, usant d’une violence assumée afin d’assouvir leurs pulsions. C’est ici qu’héroïsme et érotisme se rencontrent, l’un défendant l’autre ou bien l’autre corrompant le premier.
Car chez Etienne Pottier, si à première vue les images qu’il nous propose semblent s’appuyer sur un système de valeurs binaire, en réalité, son propos est celui de la recherche du "Surhomme" de Nietzsche, qui n’obéit pas à une morale imposée, mais forge ses propres valeurs en accord avec la volonté de puissance, qui est l’élan fondamental de la vie et de la croissance. Le Surhomme s’oppose ainsi au "dernier homme", figure de l’individu moderne décadent, conformiste et faible, qui cherche avant tout le confort et la sécurité plutôt que le dépassement de soi.
Damien Levy






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